• flyos@jlai.lu
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    1 year ago

    L’article a l’air de présenter la différence entre la transgénèse “à l’ancienne” et les technologies basées sur CRISPR-CAS9 comme du pinaillage technique, mais la différence est vraiment réelle.

    La transgénèse, c’est insérer un gène externe dans un génome, avec un contrôle assez limité, malgré les progrès, sur l’endroit où il va atterrir (ce qui en soit génère des problèmes). Ce qu’ils appellent de la cisgénèse est vraiment différent, c’est de l’édition du génome “sur place”. On est pas en train d’insérer des bouts d’ADN plus ou moins à l’aveugle, c’est pas pour rien que les “ciseaux moléculaires” (le système CRISPR-CAS9) ont été considérés comme un des plus grandes révolutions de la biologie moléculaire (probablement depuis la PCR).

    Bref, en terme de contrôle, y a quand même pas photo entre les deux technologies, même s’il faut prendre ses précautions aussi avec CRISPR (par exemple que la séquence ciblée soit bien unique dans le génome).

    Ça veut pas dire qu’il faut être à fond pour, sans se poser de questions. Le principal problème des OGM ne vient pas spécialement du “danger” qu’ils représentent, mais de leur impact socio-économique, avec des semenciers ultra-capitalisés, globalisés et qui forment presque de facto un cartel, qui ont un contrôle quasiment total sur l’ingrédient de base de l’activité agricole : la semence. Il n’y a aucune raison que ça change avec ces nouvelles technologies.