Par Fabien Paillot, Le 15 juillet 2023 Ă 15h00
En Charente, AngoulĂȘme vient de signer un nouvel arrĂȘtĂ© pour lutter contre « lâoccupation abusive de lâespace public ». Une amende de 35 euros peut dĂ©sormais sanctionner les « individus regroupĂ©s de maniĂšre immobile ou peu mobile, nâĂ©tant pas en transit et gĂ©nĂ©rant des nuisances ». Ătre assis, debout ou allongĂ© est tout autant interdit si cela « entrave la circulation des piĂ©tons ». Sont visĂ©s pĂȘle-mĂȘle les marginaux, les voyageurs et les jeunes « pour rappeler les rĂšgles de savoir-vivre et de civilitĂ© », assure Jean-Philippe Pousset, lâadjoint au maire dâAngoulĂȘme chargĂ© de la sĂ©curitĂ©, en se prĂ©valant du soutien de la prĂ©fecture.
En 2014, la citĂ© charentaise avait suscitĂ© un tollĂ© national aprĂšs avoir grillagĂ© des bancs publics. JugĂ©es « inhumaines », ces installations « anti-marginaux » avaient finalement Ă©tĂ© retirĂ©es. AngoulĂȘme promet cette fois « un outil rĂ©flĂ©chi et indispensable » pour lutter contre « le sentiment dâinsĂ©curitĂ© », les violences, lâalcoolisation et les dĂ©gradations.
Lâopposition dĂ©nonce « une errance totale » « Ăa nâest pas un arrĂȘtĂ© anti-mendicitĂ©, insiste Jean-Philippe Pousset. Quelquâun faisant la manche sans gĂȘner lâespace public ne pose aucun problĂšme. Une personne allongĂ©e en pleine rue piĂ©tonne, si. »
Ălu divers gauche de lâopposition, RaphaĂ«l Manzanas dĂ©nonce, lui, « une errance totale quant Ă la gestion de la grande prĂ©caritĂ© et une atteinte Ă la libertĂ© de circuler. Demander 35 euros Ă des gens qui font la manche, câest un mauvais coup de comâ pour AngoulĂȘme. » Jean-Philippe Pousset promet de gĂ©rer chaque situation « avec dĂ©licatesse ». Un temps de formation assorti de « cas pratiques » sera prochainement dispensĂ© au sein de la police municipale, dĂ©taille lâadjoint au maire.
Scandaleux
Câest si peu clair et ça peut mener Ă tant de dĂ©rives. On est pas en CorĂ©e du nord. Imaginons que je me sente mal je mâarrĂȘte pour reprendre mon souffle et je me prend une amende!!?
BientÎt le retour du délit de vagabondage
Ăa fait beaucoup de mot pour dire âon aime pas les clodosâ quand mĂȘme
Les clodos, les jeunes, et tous ceux quâon peut pas blairer, car maintenant on a une loi qui nous permet de striker nâimporte qui juste parcequâon lâa vu dans la rue