Le métro de New York déploie un système de surveillance animé par l'intelligence artificielle. Cet outil vise à repérer les fraudeurs qui refusent de payer un ticket pour embarquer dans un train. L'initiative suscite les craintes des défenseurs de la vie privée.
Ça doit revenir bien moins cher d’installer des caméras et d’acheter un logiciel que de remplacer tous les portiques de toutes les stations de métro ou d’employer de vrais gens pour verbaliser.
J’ai la même réflexion financière parce qu’on m’a éduquée comme ça, et j’en suis frustrée depuis longtemps. À de nombreuses reprises dans mon environnement profesionnel quelque chose semblait manquer et puis il y a quelques semaines paf : le sophisme de MacNamara. Eurêka !
J’ai été formé(e)s à prendre en compte exclusivement le coût financier, souvent à court/moyen terme, les exigences réglementaires (sécurité, parfois protection de l’environnement) et c’est à peu près tout. Tout ce qui n’est pas facilement quantifiable est considéré non-important et oublié.
Mais on pourrait aussi prendre en compte d’autres choses plus subtiles et non directement génératrices de profit. Dans le cas du métro : la capacité d’un agent à donner des renseignements, à faire remonter des soucis matériels ou concernant des personnes, à créer du lien social. Cela donnerait peut-être davantage envie de prendre les transports en commun ou réduirait le stress des usagers ?
Moi en tout cas j’apprécie de pouvoir parler à un interlocuteur humain plutôt que de regarder l’objectif d’une caméra ou d’interagir avec des chatbots / serveurs vocaux ineptes.
Benjamin Bayart a une expression intéressante pour ça : il dit que les ordinateurs sont fatals dans le sens où ils ne savent pas (encore) discuter ou négicier, arrondir les angles et prendre en compte des cas non-prévus par le diagramme de flux.
<troll> Si ça se trouve, parfois c’est OK de frauder ? </troll>
Oh très efficace et bien résumé. Ça me rappelle les agences immobilières qui ont plus que des portails en ligne pour déposer des candidatures pour les locs. J’ai un statut fiscal très particulier et il n’y avait rien qui me permettait de candidater.
Non, non mais je suis absolument ok avec ce que tu dis. Je disais ça parce que c’est la réalité, je suis tout a fait pour qu’on réintroduise de vrais gens dans ces espaces. Ça me rappelle le post qui disait que contre les agressions sexuelles dans le métro, il comptait former les employés des magasins dans les couloirs de métro pour permettre d’acceuillir les victimes. Il faut des gens des services de transports accessibles pour pouvoir aller les voir, pas aller se réfugier dans le tchip coiffure du coin.
Tant il est vrai que plutôt que de dire bêtement “c’est une histoire de pognon” je devrais dire la suite de ma pensée sur le sujet pour provoquer des discussions avec les gens autour de moi qui n’y pensent pas.
@twinkletwinkletwink @PeutMieuxFaire le retour du poinçonneur… une autre époque. Aujourd’hui il en faudrait pas mal aux heures de pointe, mais un retour de l’humain serait top
Va faire rentrer le poinçonneur dans le métro à 18h ahah
La question du retour à l’humain est étrange. Je pense fondamentalement que c’est mieux. En même temps ça me pète grave les relous quand je vais chez un primeur qui est pas en libre service et je dois lui dire ce que je veux. Je comprends pas comment on est câblés, on est censés être des bestiaux sociaux mais dès qu’on diminue le contact social on court dedans.
On est sociaux avec notre “clan”, avec des inconnus c’est une autre paire de manches
Oh c’est p’t’être bien ça le problème. Merci de me lancer cette piste. J’y avais jamais réfléchi comme ça.
Un anthropologue dans la salle pour nous expliquer tout ça ?
@twinkletwinkletwink Pourquoi est-ce une question étrange le retour à l’humain ?
Parce que je déteste tout le monde, étrange pour moi j’entendais.
@[email protected] Bienvenue!
@Camus Merci !